Les recettes traditionnelles du Vietnam
L’âme du Vietnam se raconte dans ses plats
Dès le premier bol de pho fumant ou la première bouchée d’un bánh xèo croustillant, on comprend que la cuisine vietnamienne n’est pas qu’une affaire de goût : c’est une ode à la simplicité, à la fraîcheur et à la convivialité.
Entre riz, herbes aromatiques et bouillons clairs, chaque plat raconte un fragment d’histoire — celle d’un peuple qui a su mêler influences chinoises, françaises et khmères pour créer un univers culinaire unique.
Cet article t’invite à un voyage au cœur du Vietnam, à travers ses recettes les plus emblématiques, ses rituels culinaires et quelques secrets transmis de génération en génération.
Les plats iconiques de la cuisine vietnamienne
Le phở, symbole d’unité nationale
Impossible d’évoquer le Vietnam sans parler du phở, ce bouillon clair à base d’os de bœuf ou de poulet, mijoté des heures durant avec anis étoilé, cannelle et gingembre grillé.
Né au nord du pays, le phở s’est imposé comme le plat du matin par excellence. Servi dans les rues d’Hanoï dès l’aube, il réunit les travailleurs, les étudiants et les voyageurs autour d’un même rituel : le bruit des baguettes, la vapeur du bouillon, la fraîcheur du basilic thaï et du citron vert.
🥢 Astuce maison : pour un phở réussi, ne jamais faire bouillir le bouillon. Il doit frémir doucement pour rester clair et parfumé.
Les nems (chả giò), le croustillant irrésistible
S’ils sont souvent confondus avec les rouleaux de printemps, les nems vietnamiens sont bien différents : frits, dorés et fondants à cœur. Farcis de porc haché, de champignons noirs, de carottes et de vermicelles de riz, ils se dégustent avec une sauce nuoc-mâm citronnée et légèrement sucrée.
Chaque famille a sa version : certains ajoutent du crabe, d’autres un soupçon de taro. Ce qui ne change jamais, c’est ce mélange de textures et de parfums qui met tout le monde d’accord.
Le bánh xèo, la crêpe qui chante
Son nom signifie littéralement “crêpe qui grésille”, en référence au bruit que fait la pâte en touchant la poêle brûlante.
Le bánh xèo est une galette de riz jaune au curcuma, garnie de crevettes, de porc et de pousses de soja, servie avec des herbes fraîches et des feuilles de salade pour l’envelopper.
C’est le plat de partage par excellence, souvent préparé lors des fêtes familiales.
🌿 Le secret du bánh xèo croustillant : utiliser du lait de coco et ne pas couvrir la poêle pendant la cuisson.
Les saveurs du Sud, du Centre et du Nord : trois visages d’une même cuisine
Le Nord : sobriété et authenticité
Dans la région d’Hanoï, les plats sont plus doux, moins épicés, centrés sur le goût pur des ingrédients. Le phở, les nouilles bún et les raviolis vapeur (bánh cuốn) incarnent cette cuisine de la délicatesse.
Le Centre : la cuisine impériale de Huế
Ancienne capitale impériale, Huế a conservé une gastronomie raffinée héritée des palais royaux. Le bún bò Huế, soupe pimentée au bœuf et à la citronnelle, en est la star.
Chaque bol est une œuvre d’art : parfumé, coloré, relevé sans être brûlant.
Le Sud : l’abondance et la générosité
Dans le delta du Mékong, les plats sont plus sucrés, plus variés, souvent inspirés des cuisines khmères et chinoises.
Le cà ri gà (curry de poulet au lait de coco) ou le cơm tấm (riz brisé) illustrent cette cuisine du cœur, généreuse et chaleureuse.
Rituels et symboles : quand la cuisine devient lien social
La table vietnamienne n’est pas un simple lieu de repas : c’est un espace de partage et de respect.
On y pose les plats au centre, on mange ensemble, et chacun compose son bol selon son envie.
Les herbes fraîches jouent un rôle essentiel : coriandre, menthe, basilic, perilla… elles équilibrent les saveurs et reflètent l’harmonie recherchée dans la culture vietnamienne.
“Un repas sans herbes, c’est comme un poème sans rime”, dit un proverbe du delta du Mékong.
Apprendre à cuisiner vietnamien chez soi
Pas besoin de voyager à Hanoï pour savourer l’authenticité vietnamienne.
Avec quelques ingrédients clés – nuoc-mâm, citron vert, gingembre, herbes aromatiques – il est facile de recréer chez soi l’esprit de cette cuisine légère et équilibrée.
De plus en plus d’écoles de cuisine et de blogs vietnamiens proposent des recettes familiales accessibles, souvent accompagnées d’histoires touchantes sur l’origine des plats.
Transmettre la mémoire des saveurs
Plus qu’une gastronomie, la cuisine vietnamienne est une mémoire vivante.
Chaque bol de soupe, chaque rouleau de riz, chaque herbe cueillie rappelle le lien profond entre la terre, la famille et le temps.
Apprendre ces recettes, c’est préserver un héritage — celui d’un pays où la cuisine est une langue universelle, parlée avec le cœur.
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